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Conditions extrêmes :
arrivés à hier soir à Tafraoute vers 20 h sous des trombes d’eau, par des
routes partiellement inondées,roulant à la tombée de la nuit dans des crues
d’oueds qui envahissaient les chaussées.Merci les 4x4 qui nous permettent de
passer là où des berlines renoncent. Tafraoute est visiblement une ville
charmante, pour le peu que nous avons pu en apercevoir avec les essuie glaces
en double vitesse ! Le directeur de l’hôtel «Arganier d’Amelne» est même
venu à notre rencontre pour nous guider jusqu’à son établissement, inquiet de
ne pas nous voir arriver. Ben oui, ces conditions météo hors du commun nous ont
largement retardés … çà et le coup de la panne de carburant que nous a joué le
véhicule d’orga à 30 km de l’hôtel. Y’a pas à dire, le team sait faire palpiter
les étapes ! En attendant, les autorités marocaines n’étaient pas très
optimistes sur l’état des routes et par conséquent sur la faisabilité de notre
étape 10. Un bon diner, une bonne nuit et on verra demain.
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Il a plu toute la nuit. Certaines
chambres prenaient l’eau, il a même fallu reloger un équipage. Les habitants
n’avaient pas connu tant de pluie depuis des années.Nous devons attendre le feu
vert des Autorités et la décision tombe vers 9 h : étape 10 neutralisée
comme on dit dans le jargon, les routes sont barrées, seule celle menant à
Marrakech via Agadir est praticable. Tant pis pour Taliouine, Marrakech nous
voilà ! Dès la sortie de l’hôtel, nous constatons les dégâts en plein jour,
impressionnants. Les champs inondés, les routes recouvertes de terre, de boue
et de pierres. Mais les habitants ne semblent pas perturbés plus que çà, ils
continuent à vaquer à leurs occupations en fonction de la situation. En
roulant, nous constatons également que la région est grandiose, avec ses hautes
montagnes, ses villages perchés, ses cultures d’arganiers et les chèvres en
guise de débroussaillage écolo, tellement zélées qu’elles grimpent parfois dans
les arbres pour parfaire leur œuvre. Quel sens du devoir… Dans une petite
ville, 2 équipages font un détour pour déposer un dernier carton de vêtements
et de matériel de soins infirmiers, chaudement remerciés par le directeur du
dispensaire. C’est çà aussi, le Raid.
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Le team nous a préparé au pied
levé un itinéraire super : nous commençons par un crochet sur la station
balnéaire Aglou Plage où nous tomberons nez à nez avec un oued déchaîné qui
nous barre la route. Arrêt photo devant le spectacle impressionnant de ces eaux
tumultueuses, cette cascade rouge chargée en terre ocre qui se jette dans
l’Océan tout proche. Quelques km plus loin, nous installons les tables pour
notre dernier déjeuner-bivouac, sur la plage, seuls devant l’Atlantique. Que du
bonheur… Nous repartons vers 14 h pour emprunter une piste qui longe l’océan,
piste rapide qui alterne passages ensablés et petites dunettes, histoire de
tâter du sable une dernière fois. Le ciel est redevenu bleu, l’azur de l’océan
tranche avec la couleur presque blanche du sable et le noir des colonies d’ibis
chauves endémiques : quelle journée.
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Et c’est pas fini ! Nous passons
par le Parc Naturel de Souss Massa et là, nous faisons un bond en Egypte avec
ce paysage de fleuve large et tranquille, bordé de cultures et de villages
adossés à la falaise, tout comme nous imaginons les paysages qui bordent le
Nil.
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La piste nous ramène un peu plus loin en surplomb de la plage, nous
passons près d’un village réputé pour le bleu profond de ces barques de
pécheurs et en final, voici une dernière dune à franchir. Dégonflage des
pneus ? Pas dégonflage ? Non : GAZ !!! Allez, fini de
jouer, faut bien reprendre la route pour Agadir et son périphérique embouteillé
(dur dur le retour à la civilisation !) puis Marrakech et son splendide
Riad Sirocco.
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La journée avait commencé sous une
pluie froide et a continué sous un ciel pur et une chaleur réjouissante sur les
bords de l’Océan, le vol des mouettes en prime. Elle ne devait n’être qu’une
longue et ennuyeuse enfilade de km, elle fut en fait une belle succession
d’émotions et de paysages sublimes. Bon, nous avons récupéré la pluie à 100 km
de Marrakech et encore une fois, fait notre entrée à l’hôtel trempés… mais
heureux, comme toujours §
Un grand Merci à Myriam, Annette et Christian qui ont contribué à la réalisation des pages du Raid Plein Sud Maroc 2018
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