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Etape 7

Mercredi 24 octobre 2018

Bivouac Chegaga - Icht

Après une soirée Bivouac chez Ismaël – inoubliable , nous reprenons la route au petit matin et traversons l’Erg Chégaga.

Nous profitons une dernière fois des sensations grisantes que procurent les dunes. Nous les quittons avec regret.

Regonflage et c’est reparti. Nous roulons sur le lac Iriki, avec l’impression de voir des étendues d’eau au loin. Ce n’est qu’un mirage.

De grandes étendues désertiques nous entourent. Nous empruntons la piste Paris Dakar, matérialisée par des cairns et monticules.

Alors, on se prend à rêver, l’imagination fait le reste……

Alternance des cailloux noirs et de sols sablonneux. Paysages magnifiques, des montagnes de pierres noires au pied desquelles poussent des acacias.

Température à 13H30 : 31°. Aussi l’ombre d’un acacia est-t-elle la bienvenue pour le pique nique.En entrée, du foie gras, dans un tel environnement…Que dire de plus !

Nous rejoignons la route goudronnée après 140 km de pistes.Le paysage change et devient montagneux. Nous traversons la ville de TISSINT dont les murs des maisons sont de couleur gris et ocre. Contraste là aussi entre d’un côté ce mur montagneux noir et de l’autre côté, un impressionnant canyon de terre ocre.

Nous arrivons à TATA où nous faisons le plein de carburant et dernière ligne droite en direction de Borj Biramane où nous passerons la nuit.

Repos bien mérité après cette longue étape.

Etape 8

Jeudi 25 octobre 2018

Icht - TanTan

   Nuit dans un calme minéral hors du temps au Borj Biramane. Pas un bruit, juste celui du vent dans les branches des palmiers… jusqu’à 7 h, heure à laquelle les premières fenêtres s’éclairent alors que le ciel n’a pas encore fini de rosir. Petit déj’ à 7 h 30 pour un départ à 8 h et quelques, direction Assa. Nous ne croiserons pratiquement personne sur la route alors nous profitons de ce trajet tranquille pour admirer les montagnes, les larges plaines/oueds aux nuances allant du beige à l’anthracite soutenu en passant par toutes les nuances d’ocre que seule la nature peut inventer. Quelques pommiers de Sodome et des bosquets d’acacias tentent de parsemer de vert ce paysage minéral.

   Chef annonce soudain à la radio : « des graviers sur la route, gardez vos distan… ». Trop tard pour un équipage qui vient de faire connaissance avec la pierre frappeuse. Pas trop méchant mais cette rencontre nécessitera prochainement un passage chez un réparateur. Mais tout le monde sait que si l’impact est plus petit qu’une pièce de 10 dirhams, etc etc…

    Le convoi se gare sur la grande place d’Assa pour le ravitaillement habituel et nous repartons pour trouver une piste à la sortie de la ville. Des ânes sauvages galopent quelques instants à notre hauteur alors que quelques gouttes de pluie ont le mauvais goût de s’imposer pendant quelques kms.

    Nous arrivons enfin au bord de l’oued Draa, programme principal de cette journée. Les dernières pluies ont mis en eau l’oued et rendu l’accès difficile avec des portions bien boueuses, tellement que le trajet initial devra être modifié 2 fois. Avec des indications d’habitants du coin, Alain, Jean-Marie et Robert finiront par nous trouver un itinéraire bis plutôt costaud. Même carrément version Indiana Jones ! L’habilité des pilotes, les techniques apprises ces derniers jours et la vigilance des co-pilotes seront mises à contribution pour arriver au bout de cet exercice qui laissera quelques traces sur les flancs des voitures en toute dernière partie du circuit. L’acacia n’est ni souple ni accueillant lorsqu’on passe trop près en hors piste. Un bon coup de polish figure souvent sur la liste des opérations post-raid mais çà fait aussi partie de l’univers 4x4 ! Le soleil est enfin revenu pendant que nous déjeunons au bord de l’oued. Bien trop rapidement et pour la durée d’ensoleillement et pour celle du repas car cette étape est longue et nous avons encore de la route avant d’arriver à l’hôtel. Nous repartons quand au bout de quelques mètres, un équipage signale à la radio un bruit bizarre dans sa voiture. Sous les rires des voitures suivantes, ils découvrent qu’en fait, 2 boites de conserve avaient été attachées à une ficelle à l’arrière de leur 4x4, façon « Just Married » et cognaient sur la piste dès qu’ils roulaient. Nous recherchons encore l’auteur de cette blague…

    La route reprend enfin, plus sérieusement. D’autant que la pluie revient, nettement plus forte désormais. Les pistes se transforment en pataugeoire rouge, les gerbes d’eau que nous soulevons en roulant passent par-dessus les toits des voitures et dégoulinent sur les pare-brises comme un épais coulis fraise. Quelques beaux dérapages et exercices de style plus tard, nous arrivons au point de rassemblement et nous découvrons en riant l’état des 4x4 : de la boue partout, même coincée derrière les rétroviseurs et les poignées de portes, les n° des voitures sont totalement invisibles, nous avons du mal à nous reconnaître entre nous !Cà, c’est du raid !

    Une poignée de km nous séparent du ravitaillement en carburant et de notre hôtel du jour, un splendide ksar que nous atteignons en passant par 6 km de pistes … boueuses !

Etape 9

Vendredi 26 octobre 2018

TanTan - Tafraoute

Le vent souffle ce matin sur le Ksar Tafnidilt. Nous prenons le petit déjeuner à la lueur des bougies.

Le départ est donné. Nous suivons une longue piste sablonneuse, direction Plage Blanche.

KM 29,35, vue sur l’Océan Atlantique, ourlant d’écumes blanches le bas des falaises. La vue est magnifique.

Nous faisons une pause photos à l’ancien fort défensif d’Aoréora, construit en son temps par la Légion étrangère.

Les premières maisons de pêcheurs apparaissent, perchées sur le bord de la falaise. Nous allons à leur rencontre.

En contrebas, Plage Blanche et l’Oued Aoréora, en eau, suite aux dernières pluies.

La déception se lit sur les visages……… nous ne ferons pas la mythique Plage Blanche.

Nous devrons contourner l’oued et le remontrons beaucoup plus haut pour le traverser en sécurité.

Pique-nique sous un temps nuageux et pluvieux.

Nous retrouvons le goudron à quelques kilomètres de là, direction Tafraoute.

Les paysages rocheux sont grandioses. Mais bien vite, brouillard et pluies diluviennes nous obligeront à rouler à la plus grande prudence. La nuit est tombée lorsque nous arriverons à l’Hôtel L’Arganier d’Ammelne.