A quoi ça sert d'avoir quatre roues motrices
Quatre roues motrices permettent de répartir la puissance aux 4 roues du véhicule et bien sûr d'avoir une meilleure adhérence. Avoir quatre roues motrices est également une question de sécurité. Un
véhicule à quatre roues
motrices est plus efficace sur route glissante ou lorsque l'adhérence est
précaire (piste avec des gravillons, piste sablonneuse, …)

Le deuxième levier de vitesse
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Rappel sur la boîte de transfert, une histoire de réduction. Cet
« accessoire » indispensable sur un 4x4 digne de ce nom est
néanmoins mal connu. C 'est le petit levier qui se trouve à droite du levier de vitesse. la manipulation du petit levier pour passer en 4 roues motrices longues ou courtes devra se faire le véhicule arrété et en fonction des marques en point mort.
La boîte de transfert augmente le couple du véhicule par réduction de la
transmission… En clair, elle apporte plus de puissance et de
couple au détriment de la vitesse. C'est un dispositif placé à la sortie de
la boîte de vitesses contenant un réducteur par cascade de pignons et qui
permet de sélectionner son mode de transmission. Résultat : gamme de
rapports au choix, courts ou longs. Pas facile..
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La conduite d'un 4X4 au Maroc nécessite de connaître à
l'avance quelques principes qu'il faudra prendre en compte une fois sur place.
Que ce soit en ville ou sur les pistes, LA VIGILANCE s'impose.
Les feux de croisement devront être toujours allumés.
Il faut être particulièrement attentif et conduire avec une extrème prudence. Vous trouverez une grande diversité de moyens de locomotion retraçant à eux seuls l'histoire des technologies de transport (charrettes tirées par des ânes, vélos, vieilles mobylettes conduites par des pilotes
sans casque,
voitures grand luxe côtoyant des vieilles PEUGEOT, des camions rouillés
empilant marchandises, moutons et femmes...).
Evitez les freinages secs, les véhicules derrière
vous n'ayant pas toujours la même aptitude à s'arrêter sur une courte
distance...
Respectez les limitations de vitesse,
la gendarmerie nationale est dotée de radars qu'elle dispose aux entrées et sorties des villes et villages,
et n'hésite pas à s'en servir sans qu'il soit forcément possible de négocier.
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Il ne faut surtout pas relâcher son attention. Les
traversées de villages se font à basse vitesse et le regard doit balayer la route et les
bas-côtés tant certaines réactions de piétons ou d'automobilistes peuvent être
surprenantes et imprévisibles.
Le Maroc est peuplé d'une population jeune et il est
extrèmement fréquent de croiser de très jeunes enfants sur le bord de la route
qui se rendent à pied à l'école.
Des convois de camions roulant à très basse vitesse
encombrent également les routes et rendent les dépassements particulièrement
dangereux d'autant que les véhicules arrivant en face ne tiennent pas toujours
correctement leur droite.
La conduite de nuit demande évidemment de redoubler de
vigilance. Les villes et villages sont encombrés de promeneurs qui profitent de
la fraîcheur du soir et qui investissent les rues sans se soucier du passage
des automobilistes.


Loin de la foule des villes, la conduite n'est pas pour
autant sans danger. Cette fois ce sont des obstacles naturels qui vont se
présenter. Globalement, les pistes marocaines sont très caillouteuses et
parfois sablonneuses. Plus la vitesse sera élevée et plus la vigilance le sera
aussi.

La pression des pneus sur les pistes sera de 2,5 kilos.L'organisation disposera de tout le matériel nécessaire pour contrôler et modifier la pression en cas de nécessité.
Les véhicules se suivront en respectant une distance
raisonnable afin d'éviter de se trouver dans la poussière soulevée par le
véhicule qui précède. Respecter une certaine distance évitera également
les projections de pierres et les collisions en cas d'arrêt brutal.
A l'approche d'une difficulté (compression, passage
d'oued, ravine) il faudra obligatoirement ralentir. S'il n'a pas été possible
d'anticiper, freinez très fort avant d'entrer dans la compression
puis relâcher au moment de la passer. Cette manoeuvre va permettre la détente
des amortisseurs et augmentera la garde au sol.
Toute ligne de végétation perpendiculaire à la piste est annonciatrice d'une cassure provoquée par un passage d'eau.
Il faudra se méfier des pistes régulièrement empruntées et devenues de la « tolle ondulée » sur lesquelles
on peut envisager de
rouler très doucement ou bien à plus de 60 km/h. Si les bosses sont assez prononcées, un phénomène de
résonnance peut se produire et une série de rebonds du 4X4 non contrôlés peut
s'ensuivre.
De même sur les chotts (lacs asséchés), la surface assez dure permet de rouler en sécurité. Par contre il faudra éviter de donner des coups de volant, le sol ne présentant pas la même adhérence partout. A la fin du chott, il faut toujours ralentir, cette zone étant souvent dégradée.
Les pistes à flanc de colline peuvent également s'avérer piègeuses. Le ruissellement des eaux de pluies endommagent les points bas de celles-ci.
Soyez attentives aux bruits du véhicule qui pourraient être suspects, audibles à l'intérieur de l'habitacle ou à l'extérieur. De même une direction plus dure peut être le signe d'une crevaison. Ne pas hésiter à s'arrêter sur le bord de la piste et non en plein milieu pour contrôler l'état du véhicule.Tout arrêt doit être signalé par radio.
Sur les raids que nous organisons, la règle suivante sera adoptée :
devant toute zone douteuse, le véhicule ouvreur fera ralentir le convoi afin de
marquer le danger jusqu'à l'arrivée de l'autre véhicule qui appliquera la même
méthode et ainsi de suite.
- Les montées et les descentes -
Les véhicules tout-terrain peuvent franchir avec succès des pentes extrêmement raides. L’adhérence du sol, le pourcentage de la pente et la motricité du 4x4 fixeront les limites de ce qu’il est possible de faire. Les
montées et les descentes doivent toujours être abordées de face, de manière à ne pas se mettre en dévers et il faudra constamment rester face à cette pente, quitte à échouer dans la progression. Le cas contraire transformera inévitablement votre chère voiture en un tas de tôle, au mieux. Le rapport de boite devra être choisi AVANT d’aborder la montée ou la descente, en générale 1ère ou plutôt en 2ème courte et l’on devra s’y tenir quoiqu’il
se produise. Le différentiel doit être bloqué, surtout dans les descentes pour éviter la chute incontrolée du 4x4 en cas de glissement du différentiel. Il est prudent de s’assurer que l’angle de sortie en fin de montée ou de descente est compatible avec les capacités du 4x4. Dans les montées, on pourra toutefois effectuer une accélération finale, pour qu’un transfert de masse aide le 4x4 à se rétablir. De manière générale, il est toujours préférable de reconnaître à pied une difficulté avant de s’engager
bêtement dans une impasse ou un passage trop dangereux. Une fois engagé, la règle absolue est de ne plus toucher à l’embrayage.
Pour la montée :
Si le véhicule échoue dans sa progression, il faut appuyer sur le frein pour caler le moteur, sans débrayer. Laissez alors la vitesse enclenchée, et laissez aussi votre pied sur le frein. Passez la tête par la portière pour vérifier le bon alignement des roues. Ensuite, seulement, débrayez, passez rapidement la marche arrière, et relâchez l’embrayage(vous
n’y toucherez plus). Relâchez le frein à main et les freins. Votre véhicule va s’appuyer sur les compressions du moteur. Vous redémarrerez en tournant la clé de contact. En redémarrant, votre 4x4 trouvera instantanément sa motricité et redescendra la pente lentement, sur le frein moteur, sans prendre de vitesse. Pensez à vérifiez de temps en temps visuellement l’alignement des roues avant.
Pour la descente :
Le risque de la descente est la perte de motricité sur le train arrière, qui sera causée
par un sol trop peu adhérent ou une pente trop raide (cela peut aller jusqu’au retournement !). C’est une situation inconfortable, qu’il faudra contrôler en ré-accélérant pour que les roues cessent de glisser, mais en aucun cas en débrayant ou freinant. Vous veillerez visuellement à ce que vos roues soient bien dans l’axe de la pente, et pas en travers.
Il n’est absolument pas recommandé de descendre en roue libre. Il faut bien comprendre que seul votre frein moteur en 1ère courte et en marche arrière
courte vous permettra de conserver la motricité nécessaire pour que votre 4x4 ne se transforme pas en projectile incontrôlable. Votre 4x4 est capable de descendre des pentes vertigineuses tout seul en 1ère courte, grâce à sa réduction. C’est en touchant à l’embrayage que vous commettrez les fautes les plus graves. Essayez-vous sur des portions de faible longueur pour les automatismes, ou rendez-vous dans un club de 4x4, ou les membres se feront un plaisir de vous initier en toute sécurité.
Il faudra suivre IMPERATIVEMENT les traces du véhicule
ouvreur. Au Maroc, le sol est piègeux et peut présenter des
caractéristiques radicalement différentes en l'espace de quelques mêtres. Tout
problème devra être signalé à la radio et le relais radio devra être assuré par
les autres 4X4 jusqu'au véhicule d'assistance.


La conduite sur les pistes sablonneuses et dans les cordons de dunes
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Voici un scenario qui peut se produire :vous traversez une zone sablonneuse et cela devient de plus en plus mou. Le moteur peine, vous perdez de la vitesse, rétrogradez et accélérez à fond. Si les roues commencent à patiner (tournent dans le vide) n'insistez pas au risque de creuser davantage le sol et de vous plantez. Faire une marche arrière en restant
bien dans
vos traces, si les roues patines en marche arrière descendre du véhicule et gratter à l'aide de vos mains les tas de sables, qui se sont formés devant et derrière vos roues, en essayant de repartir tout doucement à la limite du calage, en marche avant ou arrièrre une fois que le véhicule est décollé du sable accéler franchement pour prendre de la vitesse, quitter
la zone de sable mou pour la contourner. Si malfré tout, en marche avant et arrière les roues patinent arrêtez tout et signalez votre problème à l'aide de vos moyens radios.

La conduite dans les dunes nécessite un apprentissage
et une certaine dextérité. Certaines règles doivent être respectées au risque
de faire une culbute dangereuse. Il ne faut pas s'aventurer sur une grande dune
sans savoir ce qu'il y a derrière : certains versants sont très raides, une
personne ou une voiture peuvent se trouver de l'autre côté.
Les dunes présentent toujours une face au vent
(moyennement pentu et sable dur) et une face sous le vent (pente raide et sable
mou).

Franchissement d'une haute dune
Pour franchir une dune, il faut se présenter droit face à elle. Prendre un élan suffisant, accélérer à fond et ne jamais relâcher les gaz pendant l'ascension. Quand plus de la moitié du véhicule a franchi le sommet de la dune, relâchez les gaz et freiner progressivement une fois que le 4X4 a basculé de l'autre côté en fonction de la pente. C'est le moment le plus délicat du franchissement.
Si on relâche les gaz trop tôt, le véhicule reste planter sur la crête, si on relâche les gaz trop tard on risque de faire un tonneau sur l'avant. Si la course d'élan n'est pas suffisante, ne pas insister. Il est préférable de s'arrêter dans la montée pour redescendre en marche arrière en restant dans vos traces.

Ralentissement et freinage une fois la dune franchie

Ne jamais gravir ou descendre en travers de la dune. Si vous "sentez" que ça va partir, tournez immédiatement le volant du côté du bas de la pente, pour diminuer l’angle de dévers (pas dans l’autre sens, c’est le tonneau garanti).

Position du 4X4 en attente aprés avoir franchi une dune
Sur les raids que nous organisons, des notions de pilotage et des conseils vous seront prodigués afin de profiter au mieux de ces instants magiques que procure la conduite dans le sable.

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